Sabotages visuels

Sabotages visuels

Le collectif d’artistes landais revendiquant “une pratique politique de l’art”, artivistes engagés dans leur travail quotidien et dans le soutien aux actions associatives locales, intervient à l’occasion de l’inauguration de l’autoroute A65 Langon-Pau.
L’accumulation de projets destructeurs sur leur territoire, le mépris pour ceux qui y vivent, le contraste entre le rève vendu par la propagande désenclavatrice et la réalité de la dépossession du quotidien - Que faire? - Le vide du marketing territorial qui aspire et digère la richesse des lieux, la mauvaise conscience rampante d’être une contrée arriérée, la parole confisquée, le silence face à la communication qui hurle – Que dire? - L’outrage des bulldozers, l’humiliation des célébrations inauguratrices appelaient une expression digne du moteur à explosion. L’explosion des lieux, de la fuite en avant technologique, des consciences, de la parole, des foules, des ponts …

Mardi 14 décembre 2010, ils inaugurent une autoroute.

samedi 13 octobre 2012

BOOM BA118 Baissez le volume !

Les boomeurs ont sévi une fois de plus : à Mont de Marsan le 29 septembre 2012 contre les nuisances sonores de la base aérienne


dimanche 9 janvier 2011

Le BOOM ! des soldes. Intrusion dans l’espace public


Un centre commercial représente l’aboutissement du consumérisme, les soldes anticipées aussi.  Dans cette atmosphère socio-économique morose, ici, on anticipe les soldes par peur de voir fuir les consommateurs, vers de lointaines contrées hostiles. En ce samedi après midi 8 janvier 2011, le parking du centre commercial est plein à craquer.  
Les centres commerciaux en périphérie vident le centre-ville où les commerces de proximité disparaissent au profit d’une tertiarisation assez déprimante.
Si tu veux des disques ou  du pin importés du Brésil, teintés de greenwashing ou de business durable,  de l’essence ou du riz biologique, Cette zone truste et vend de tout. Hasard du calendrier, après notre action pour l’inauguration de l’A65, nous voulions  dénoncer les pleins pouvoirs de la grande distribution. C’est à ce moment, fin décembre 2010,  que dans Capital sortait un article de Gilles Tanguy, pointant les « Hypers illégaux », leur expansionnisme cavalier, leur soif d’espaces vierges. Ce département se transforme en CCI.
Le “stade 0“ de l’amicalité. Une jungle, une course…les courses, à 100km/h, car on est là pour gagner du temps. Le centre commercial grignote du terrain, monte au clash, politiquement, socialement, surfant sur la vague des  déréglementations des permis de construire. Et dire que le destin de l’équipe de rugby locale s’est joué ici, aussi.
Ce que construit la loi sur la de modernisation de l’économie d’un côté, elle le déconstruit de l’autre, laissant au passage sur le carreau, des salariés, des artisans, des petits commerçants, des agriculteurs . Christian Jacquiau en 2000, dans  Les coulisses de la grande distribution  affirmait déjà que “ 1 emploi créé dans la grande distribution détruit 3 à 5 emplois dans le secteur des PME et du commerce de proximité “.
Au profit de quoi ? Regardez cette verrue de crépis et de verre ! Nous sommes en entrée de ville : centre commercial, fast-food, station service, bricolage, hi-fi, jardin, cette zone annonce la couleur : des panneaux, de la publicité partout, intrusive, où que l’on regarde, c’est un assaut permanent dans l’esprit des gens.
Si nous commettons cet attentat visuel, c’est dans le pur respect des codes de la communication  visuelle de la grande distribution, qui affiche en 4x3 les promotions sur les côtelettes de porc à 2€ le kilo. Regardez ce lieu, ce climat de tension et la tête des gens qui travaillent ici, les coiffeuses qui mangent debout dehors devant le parking, la caissière manutentionnaire des Fruits & Légumes, les employés shootés au détergent du rayon des produits hygiéniques, l’employé de la sécurité risquant sa place à cause de notre action.
Visuellement, territorialement, ce département est assailli, bétonné, bitumé, pollué et privatisé. Ce satané « désenclavement », qui économiquement ne signifie rien, est un leurre et socialement un désastre. Un prétexte à l’hypertrophie structurelle : Reprise des chantiers autoroutiers, Construction à perte des Lignes à Grande Vitesse, ZAC, ZE, aéroports départementaux, Partenariats Public-Privé…C’est une fuite en avant économique qui se joue avec les derniers deniers de l’Etat, au mépris des populations, sur les dernières terres préservées de ce pays. Si tant est que la maïsiculture intensive soit une aubaine…
Cette explosion héritée des Comics, c’est la liberté d’expression version Grand Format, que nous revendiquons en tant que collectif artistique. Nous nous indignons des mêmes aberrations que celles dénoncées par Stéphane Hessel, ou Denis Robert, avec moins de prestige que l’un et un carnet de contacts moins épais que l’autre. Cette action est symbolique, allez savoir de quoi, chacun y trouvera le sens qu’il cherche





mercredi 15 décembre 2010

Le pont de Roquefort : BOOM !



















le climat : BOOM !


Merci aux afficheurs de Castejaloux, Bostens, Bordeaux, Langon, Captieux, Mont de Marsan, Pau, Oloron, Toulouse, Nerac, Dax, Biscarosse, Agen et à tous les autres.
Merci à tous ceux qui ont apporté leur soutien financier à ces créations.

L'inauguration de l'A65 : BOOM !

L’Atelier d’Initiatives Artistiques et Artisanales (AIAA), un collectif d’artistes installé à Roquefort (Landes) saute sur l’inauguration de l’autoroute A65 Langon-Pau:

DJ Borloo vs DJ Rousset

Le vison d'Europe : BOOM !

lundi 13 décembre 2010

compensation environnementale

Sabotage de l'exposition d'Eiffage en ce dimanche festif au Caloy, échangeur montois.

Sarkozy : BOOM !


Notre cher président était annoncé lors de l'inauguration de l'A 65; mais il s'est dégonflé.Voilà le courrier que nous lui avions préparé:


Monsieur

Vous êtes venu ce week-end près de chez moi.
Vous êtes venu comme je ne pensais pas pouvoir imaginer que l’on puisse venir;
Un fœtus dans son placenta,
Protégé par son filtre et nourri par son cordon,
De CRS isolant les badauds et la fureur du monde de vos oreilles.

Je suis venu pour vous voir,
Lire sur votre visage un quelconque trait d’humanité,
Mais il devait y avoir quelque chose de dangereux
;
Car nous n’avons pu approcher à moins de 500 mètres du lieu où vous vous trouviez.

Certains placés au loin m’ont raconté la scène
:
Une trentaine d’hommes en cravatés et vêtus de sombre célébrant une messe pâle.
Devant le péage vous avez coupé un ruban à l’aide de ciseaux amenés sur un petit-coussin de velours pourpre.
Vous avez remis un petit morceau de ce ruban aux élus ayant eu la délicate attention de venir vous flatter
; parce qu’à ce moment-là,..
Vous ne saviez pas quoi faire de mieux.
Vous avez fait exactement ce que toute personne de votre rang aurait fait.
Mais si cela peut vous rassurer, vu de loin,
On a trouvé que vous l’aviez fait mieux.

Vous avez vendu un nouveau petit morceau de notre pays à vos fières sentinelles
;
Celles qui évoluent dans les sphères de la bétonnière.
Monsieur, je me permets ici une dernière suggestion subversive
:
Vendez leur Pluton,
Plutôt que la Terre.
Nos intérêts n’étant pas communs
; et comme vous et votre entourage semblait être très motivés pour faire décoller des engins et partir dedans.
Anticipez simplement quelque peu les velléités des gens dont vous partagez vos opinions les plus extrêmes,
faites un plan comptable,
réunissez les fonds
et faites bâtir un énorme vaisseau de la taille de plusieurs villes.
Allez visiter les chantiers des moteurs que fabrique votre entreprise
avec un casque ridicule sur la tête.
Assurez-vous que tout va bien marcher
afin d’aboutir un vrai projet de société industrielle totale.
Ensuite, montez dedans avec vos sentinelles,
Et barrez-vous dans l’espace pour toujours.

La terre, on l’aime et on la respecte, ou on la quitte.

Le monde que vous imaginez est moche, il coûte cher, et nous n’en voulons plus.

Merci d’avance pour votre compréhension, veuillez agréer mes salutations distinguées.